Week-end silence

FSRT 27 novembre 2025

Les Diablerets – 21-23 novembre 2025 dans le chalet Les Bosquets.

Première neige de la saison, du moins qui soit tombée jusqu’en plaine.

Quand les roues de la petite voiture emmenant l’invité du week-end et son épouse aux Diablerets, patinent, mon cerveau enregistre l’information, la classe dans informations suspectes et en même temps je suis en paix.

Quelques kilomètres plus loin, il neige à gros flocons. Flocons qui se déposent sur la route et forment un tapis blanc mouillé, inégal et savonneux. Après plusieurs alertes de tours de roues dans le vide, les pneus n’ont plus de prise ferme. La route monte toujours, la voiture roule de moins en moins, elle est sur le point de s’arrêter tant les pneus peinent à trouver un revêtement ferme et adhérant. « Ca y est, elle va s’arrêter » me dis-je. Et que ferons-nous ? Il est tard à cause du bouchon que la neige a causé sur l’autoroute. Plus de 2h pour rejoindre Aigle depuis Romanel où nous venions de souper. Et la montée à petite vitesse. J’ai bien l’habitude de la neige, mais là la voiture même équipée de pneus neige ne semble pas coopérer. Trop petite ? Trop lourde ? Dans tous les cas pas de chaines.

A ce moment-là nous sommes tous bien réveillés dans la voiture et prions. La voiture ralenti, ralenti et puis je vois à 1-2 mètres devant nous un peu de bitume noir ! Je ne sais comment, la voiture avance jusqu’au bitume reprend de l’adhérence et puis monte à un bon petit tempo suivant la route sur plusieurs centaines de mètres. Ce n’est plus moi qui conduit, c’est comme si je suivais la voiture avec mon volant. Arrêtés au feu rouge avant le pont qui traverse un côté de la vallée, nous sommes déjà reconnaissants mais curieux comment cela va continuer. Conscients que faire demi-tour n’est pas une option, nous continuons notre route courageusement lentement mais sûrement, toujours en paix. Les flocons sont plus petits, il neige moins et le tapis de neige moins savonneux. Les roues adhèrent à la neige maintenant. Nous avançons lentement et prudemment.

Combien de temps encore pour atteindre le chalet ? 15 minutes peut-être m’entendis-je répondre. Et effectivement, une dizaine de minutes plus tard nous arrivions aux Diablerets. Mais arriverions-nous jusque devant le chalet ? Le chemin d’accès à la propriété n’est pas dégagé ! A côté de moi, l’épouse de l’invité fredonne : « Ayons la foi jusqu’au bout… » Je tourne à gauche et m’engage sans aucun problème sur le chemin, nous arrivons devant le chalet sans aucun encombre. L’épouse chantonne toujours : « Ayons la foi jusqu’au bout…, un jour mes yeux verrons Jésus. »

Que vous dire du week-end silence ? C’est un week-end dans lequel on peut donner de l’espace à Dieu, un week-end durant lequel on le laisse nous toucher, chacun à notre manière.

Le thème du week-end : Entre silence et parole, des graines de joie. Quelque chose de nouveau a germé pour chacune des personnes présente durant ce week-end. Certaines graines poussent plus vite que d’autres, mais toutes germent quand elles sont dans des conditions favorables (humidité, chaleur, oxygène).

Dans ce terreau favorable, Roberto Badenas nous a parlé d’un Dieu qui se révèle et qui vient à notre rencontre, et nous a partagé plusieurs situations de sa vie dans lesquelles son Dieu est venu à sa rencontre. Un grand merci à Concita et Roberto Badenas de nous avoir accompagné durant ce week-end. C’était vraiment un plaisir !

Un grand merci également à Méli Dufournet et son mari Michel, une équipe de choc amenée par la neige et qui nous ont concocté des plats gourmands durant tout le week-end !
Merci Seigneur !

Elisabeth Ricci