Le service comme héritage : Mário Brito revient sur son mandat

Communiqués 10 juillet 2025

Au terme de dix années à la présidence de la Division intereuropéenne (EUD), Mário Brito a partagé ses réflexions sur le leadership, les défis de l’Église et sa vision pour l’avenir. Son mandat, qui s’est achevé le 7 juillet 2025, a été marqué par une approche axée sur le service et la proximité.

Un parcours au service de l’Église

Né à Praia, au Cap-Vert, en 1955, Mário Brito s’est installé à Lisbonne en 1973 et a été baptisé deux ans plus tard. Son parcours théologique l’a conduit à Sagonte, Collonges et à l’université d’Andrews, où il a obtenu une maîtrise en théologie. Il a débuté son ministère pastoral en 1981, a été consacré en 1987, puis a présidé l’Union portugaise de 1997 à 2005. Avant d’être élu président de la Division intereuropéenne en 2015, il y a dirigé plusieurs départements, dont l’École du sabbat, les Ministères personnels et l’Association pastorale.

Le leadership comme un service

Interrogé sur sa philosophie de la direction, Mário Brito a souligné que le leadership au sein de l’Église doit être un service. « Le leader doit chercher comment il peut aider les autres, comment les promouvoir et les aider à grandir, au lieu de penser à lui-même », a-t-il expliqué. Il a affirmé ne pas se voir comme un président, mais comme une personne occupant une fonction pour accomplir une tâche. Pour lui, le succès d’une mission dépend de l’épanouissement des personnes avec qui l’on travaille. « Il n’y a pas de joie ni de croissance si l’on ne dépasse pas son propre égoïsme », a-t-il ajouté.

Les défis d’une Église en Europe

Mário Brito a identifié plusieurs défis pour l’Église. Sur le plan interne, il a évoqué les tensions pouvant naître de conceptions différentes du leadership au sein de l’organisation. Il a cependant exprimé sa gratitude pour l’équipe de la Division, qu’il a décrite comme une « famille » où le dialogue était ouvert et constructif.

Concernant la place de l’Église dans la société, il a mis en garde contre le risque d’isolement. « Parfois, il semble que nous soyons hors du temps, de la réalité », a-t-il déclaré, critiquant la tendance à se replier sur soi-même. Il a appelé les membres à aller à la rencontre des gens, à les comprendre et à établir des relations. « Dieu attend de nous que nous sortions », a-t-il insisté, dénonçant le danger de se considérer comme les détenteurs exclusifs de la vérité.

Un appel à la relation et à la mission

Pour l’avenir, Mário Brito a insisté sur la nécessité de se recentrer sur le modèle de Jésus-Christ, un modèle de service désintéressé. « Le service est le contraire de l’égoïsme », a-t-il rappelé. Selon lui, la mission de l’Église est de répondre aux besoins des gens, de manière individuelle et collective.

Quant à son propre avenir, Mário Brito reste ouvert à la direction divine. « Je prie, en attendant que Dieu me dise quoi faire », a-t-il confié. Il conclut avec une certitude : « Je servirai le Seigneur et travaillerai pour son royaume jusqu’au jour de ma mort. Je vous invite à faire de même. C’est une bénédiction, une motivation, un but. »

Source: BIA