Une expérience marquante au service de la mission et de l’engagement. Du 3 au 13 juillet 2025, la ville de Saint-Louis, Missouri, a accueilli la 62e session de la Conférence générale, un évènement majeur pour la communauté adventiste mondiale. En tant que membre de l’église en Suisse romande, il m’a été donné le privilège d’assister à cette rencontre inoubliable, riche en émotions et en enseignements. Cette session s’est distinguée par l’élection d’Erton Kohler à la présidence de l’Église mondiale, succédant à 15 années de présidence par Ted Wilson, ce qui ouvre la porte vers de nouvelles perspectives pour l’avenir de l’église.
Une session pas comme les autres
Certains pourraient penser : « une de plus, qu’est-ce que cela change ? ». Pourtant, la participation à une telle session, organisée tous les cinq ans, permet de mesurer combien ces rendez-vous demeurent vitaux pour le développement, la vision et la vitalité de l’Église adventiste. Il ne s’agit pas d’une simple formalité administrative : l’avenir de la communauté mondiale s’y dessine à travers des décisions déterminantes pour la mission, la structure et l’identité de l’Église pour les prochaines années.
La diversité humaine frappe immédiatement : des déléguées et délégués issus de tous les continents, des responsables, des jeunes, des laïques ainsi que des pasteurs se retrouvent, réunissant une pluralité d’expériences, de langues, de cultures et de perspectives sur le présent et l’avenir de l’Église. Cette richesse se manifeste lors de chaque échange, chaque moment de prière, chaque décision prise. La fraternité et le respect mutuel s’expriment tout au long de la session, permettant à chacune et chacun de s’exprimer dans un climat d’écoute et de collaboration.
Une fraternité présente et un message d’audace
L’ambiance fraternelle et emplie d’espérance s’est affirmée dans les rencontres, les prises de parole, ainsi que dans les moments de partage et de prière. Ce processus est marqué par une volonté affirmée de dépasser les différences afin de travailler ensemble pour le bien commun de l’Église, sous la guidance du Saint-Esprit.
L’un des moments forts de cette session reste la prédication du nouveau président élu, Erton Kohler. Son message, résolument focalisé sur l’audace, a profondément résonné dans l’assemblée. Il a invité chaque membre, chaque responsable et chaque communauté à oser plus d’audace pour poursuivre et achever la mission de l’Église, même face à l’incertitude ou aux défis contemporains. Ce mot d’ordre de l’audace, en harmonie avec le slogan « I will go » (« J’irai »), insuffle une nouvelle dynamique et inspire la créativité, par opposition au conformisme ou à l’uniformité, pour l’avenir de la mission adventiste.
L’importance des choix et des orientations
Un autre aspect essentiel concerne le processus de nomination et d’élection des responsables. Cette démarche requiert prière, patience et discernement, et s’est déroulée dans un climat de confiance et d’écoute. Les choix votés par l’assemblée des délégués témoignent d’une volonté à relever les enjeux actuels et futurs.
Au-delà des aspects organisationnels et décisionnels, la Conférence générale représente un espace où il est possible de rencontrer les responsables de l’Églises et de ses différents ministères et organismes affiliés. Autant d’opportunités pour chaque membre issu du monde entier de transmettre sa sensibilité et de communiquer les besoins réels pour accomplir la mission dans sa région. Le monde évolue rapidement et l’Église, afin de demeurer pertinente, doit faire évoluer sa manière d’annoncer le prochain retour du Christ et de vivre l’Évangile, tout en préservant son identité profonde et son unité.
Une Église en mouvement pour aujourd’hui et demain
Il ressort de la session une prise de conscience de la nécessité de l’adaptation. La nouvelle présidence de l’Église adventiste mondiale perçoit l’importance de s’adresser à la société contemporaine, sans dilution du message, mais avec une incarnation empreinte de créativité, d’audace et d’authenticité. Il ressort des différentes interventions par les responsables ou par les organismes de l’Église mondiale une détermination à progresser collectivement, comme une famille unie, à encourager l’engagement des jeunes, la formation des membres et à affronter les défis d’une réalité numérique en constante mutation.
Pour les membres de Suisse romande et du Tessin, l’expérience d’une telle session constitue un puissant encouragement. Un sentiment d’appartenance à une grande famille mondiale, ainsi qu’une motivation renouvelée à s’impliquer dans notre cercle d’influence avec confiance et créativité, émanent de ce séjour à Saint-Louis.
Conclusion : Un nouveau départ sous le signe de l’audace
En résumé, la 62ème session de la Conférence générale apparaît comme bien davantage qu’un évènement administratif. Un lieu d’inspiration, de dialogue, de décisions et d’engagement progressif s’offre aux participantes et participants. Un souvenir d’une Église en mouvement, confiante en l’avenir et résolue à proclamer, avec audace, l’espérance du retour de Jésus, demeure très présent. Les décisions adoptées témoignent d’une volonté de fidélité à la mission tout en affrontant avec courage, conviction et audace les défis contemporains propre à chaque région du globe.
Que cette dynamique puisse inspirer chacune et chacun en Suisse romande et au Tessin à s’approprier la devise « I will go » avec toute l’audace nécessaire et sous la direction du Saint-Esprit.
Eric Belloy, Trésorier FSRT