La Journée mondiale du réfugié

FSRT 26 juin 2025

Que pouvons-nous faire, en tant qu’individus, pour aider les réfugiés qui arrivent dans notre pays ? C’est la question soulevée lors d’une conférence tenue dans l’Église chrétienne adventiste de Massagno, le samedi 21 juin. En effet, le 20 juin est célébrée la Journée mondiale du réfugié, une date instaurée par les Nations Unies pour reconnaître le courage et la détermination de millions de personnes contraintes de fuir les guerres, les violences et les persécutions.

Le pasteur Matthias Maag a accueilli Mario Amato, directeur de Soccorso Operaio, une organisation à but non lucratif fondée au Tessin en 1984 pour promouvoir la justice sociale, politique et économique, et active également dans le domaine de la migration, ainsi que Michel-André Kanor, directeur d’ADRA Suisse (Adventist Development and Relief Agency), une organisation humanitaire fondée par l’Église chrétienne adventiste, elle aussi engagée dans l’aide aux réfugiés.

Comment définir un réfugié ? Selon la Convention de Genève, est considéré comme réfugié toute personne exposée dans son pays d’origine à de graves préjudices en raison de son ethnie, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social particulier ou de ses opinions politiques, ou qui a de bonnes raisons de craindre de telles persécutions.

Ce thème concerne également la Suisse, puisque le nombre de demandes d’asile dans notre pays s’élevait à 27 740 en 2024, et que le statut de réfugié a été accordé à 10 400 personnes.

Lors du débat, modéré par Roberto Giannetti, journaliste au Corriere del Ticino, Mario Amato a expliqué le long parcours que doit entreprendre un demandeur d’asile en Suisse pour obtenir la reconnaissance du statut de réfugié. La procédure juridique est si complexe et exigeante que Soccorso Operaio, sur plus de 100 collaborateurs au Tessin, en emploie une cinquantaine rien que dans ce domaine. Très souvent, le demandeur d’asile vient d’un pays en guerre et a dû entreprendre un voyage difficile et dangereux pour arriver en Suisse ; il a donc besoin d’un soutien psychologique.

De son côté, Michel-André Kanor a souligné que le nombre de réfugiés dans le monde a triplé depuis 2005, atteignant 122 millions, ce qui rend ce sujet d’autant plus actuel et urgent. À la question de savoir comment les citoyens peuvent s’impliquer, il a expliqué qu’il est essentiel de développer notre sensibilité aux problématiques des réfugiés, en établissant un contact direct avec eux, et en soutenant les organisations qui leur viennent en aide, telles que Soccorso Operaio ou ADRA.

Roberto Giannetti