C’est dans une cathédrale de Lausanne pleine que les mots « Jésus est ressuscité ! En vérité, il est ressuscité ! » ont retenti en ce lundi 21 avril 2025.
Il est 16h35. J’entre dans la cathédrale de Lausanne. Mes yeux s’écarquillent. Certes, mes pupilles s’adaptent à la luminosité du lieu, mais j’ai de la peine à croire ce que je vois : il y a foule !
Au moment de commencer la célébration, toutes les places assises sont occupées, ainsi que des marches d’escaliers et ils restent bien une trentaine de personnes debout.
Mais que font ces 575 à 600 personnes ici, en ce lundi de Pâques ensoleillé ?
Elles sont venues à la célébration organisée par la Communauté des Églises Chrétiennes dans le Canton de Vaud (CECCV). Le thème est : Réveiller l’Espérance ! avec les pèlerins sur le chemin d’Emmaüs.
La foule est composée de réformés, d’évangéliques, de méthodistes, de sans-église particulière, de deux adventistes et de catholiques dans toute leur diversité : catholiques chrétiens, orthodoxes coptes, orthodoxes érythréens, catholiques romains.
Cette année, les calendriers religieux coïncident et tous les chrétiens célèbrent Pâques en même temps. De plus, la cathédrale de Lausanne fête ses 750 ans et il y a 1700, le Concile de Nicée travaillait à savoir ce que signifie être chrétien.
Bref, il y a 575 à 600 personnes qui témoignent en pleine vieille ville de Lausanne que leur Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ, est ressuscité, oui, vraiment ressuscité.
Les cultures, les traditions, les arts sont divers, mais tous n’ont qu’un seul but : célébrer le Christ.
« Faire des bouts de chemins ensemble, sans craindre les différences et parler vrai », propose Laurence Bohnenblust, membre du Conseil Synodal de l’Eglise Evangélique Réformée vaudoise (EERV), dans sa prédication à deux voix.
Et en écho, l’abbé Jean Claude Dunand, vicaire général du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg et deuxième voix de la prédication, interpelle l’auditoire : « Christ veux réveiller en eux [ndlr : les pèlerins] et en nous la capacité de croire. Sommes-nous là sans y croire vraiment ou choisissons-nous de poser un acte de foi fort ? »
19h05, je sors de la cathédrale, invité à le faire par le vigile.
Les deux dernières heures résonnent en moi : les gospels, les créations musicales, le cantique « A toi la gloire » interprété par 575 à 600 voix.
En me dirigeant vers le parking, il y a reconnaissance et louange car je repars challengé par des croyants d’autres dénominations que la mienne. En moi résonnent encore : « Parle vrai ! » « Pose des actes de foi forts ! ».
Raphaël Nagler,
Affaires Publiques et Liberté Religieuse
Pour connaître la CECCV et en découvrir plus sur l’événement : ceccv.ch
Crédits photos : RNr – CECCV.