Idées de méditation inspirée du cours de l’IEBC « Oser grandir » – La parabole du bon samaritain (Luc 10.25-37)
Jour 1
Je lis Luc 10.25-37 dans ma version biblique préférée.
Même si c’est une parabole que je connais bien, j’essaie de la lire avec des yeux « neufs », sans filtre ni préjugé.
Contexte
Jésus et ses 70 disciples ont vécu une expérience forte par les enseignements de Jésus sur le Royaume. Il a aussi guéri de nombreux malades et chassé des démons.
Jésus raconte ces paraboles pour faire évoluer les mentalités et les croyances de ses auditeurs pour que le Royaume de Dieu s’expérimente déjà ici sur cette terre.
Après la parabole du semeur qui nous invitait à nous laisser ensemencer, nous sommes invités à nous situer dans nos rapports aux autres.
J’étudie les versets 25-29
Pourquoi l’homme de loi cherche-t-il à mettre à piéger Jésus ?
Il veut hériter… mais pour hériter, il n’y a justement rien « à faire »… Alors comment comprendre ce verbe « faire » ?
Apparemment, cet homme avait bien compris le message de Jésus lorsqu’il lui répond : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu (…) et ton prochain, comme toi-même ». Alors pourquoi ce besoin de se justifier ?
Explication
Les rabbins enseignaient que pour l’Israélite, seul un autre Israélite est son prochain. Mais cette affirmation ne paraissait pas claire. Est-ce que l’homme était un prochain au même titre que la femme ? Et le pécheur et le saint ? Et le pur et l’impur ?
Ce texte face à ma vie
- Comme cet homme de loi, suis-je dans le « faire » pour hériter la vie éternelle ?
- Suis-je en paix avec Dieu ou est-ce que je cherche à le « piéger » par mes attitudes afin de prouver qu’Il a tort ?
- Comment est-ce que je vis le résumé de la loi « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain, comme toi-même » ?
Ma prière
Seigneur, aide-moi à aller à Toi sans devoir « faire ».
Jour 2
Je lis cette même histoire dans une autre version biblique ou dans le livre « Le conteur de parabole » de Roberto Badenas, Ed. Vie et Santé, p. 81-91.
J’étudie les verset 30-32
Jésus répond à cet homme par une parabole. Rien de tel pour expliquer quelque chose sans entrer dans l’affrontement.
La rencontre entre l’homme juif et les bandits est accidentelle ; ils sont des « anti-prochains »… Le prêtre et le lévite sont des « non-prochains »… Que penser des excuses avancées par ces deux hommes ?
Le respect de la loi est-elle un bon prétexte pour passer outre l’homme blessé ?
De quoi ces hommes se rendent-ils coupables ?
Explication
La condition de religieux ne leur permettait pas de toucher un mort (voir Lévitique 21), ce qui pouvait être le cas du blessé. La Loi interdisait tout contact avec la mort car elle rendait impur le transgresseur jusqu’au lendemain.
Ce texte face à ma vie
- Lorsque je vais vers Dieu, quelle est mon attitude intérieure ?
- M’est-il déjà arrivé d’agresser quelqu’un verbalement et de le laisser blessé sur la route de la vie ?
- Comment est-ce que je réagis lorsqu’un blessé de la vie se trouve sur mon chemin ? Quelles sont mes excuses pour ne pas l’aider ?
Ma prière
Seigneur aide-moi à ne pas me trouver des « bonnes » excuses pour laisser mon prochain sur le bord de la route.
Jour 3
Je regarde cette animation sur la parabole.
J’étudie les versets 33-36
Qu’est ce qui fait que ce Samaritain s’arrête aider le blessé, alors qu’il savait que les Juifs et les Samaritains n’avaient pas à avoir de contact ?
Noter tous les gestes que cet homme fait pour aider le blessé.
Ce texte face à ma vie
- Suis-je prêt à payer de ma personne et de mon argent pour aider quelqu’un que je ne connais pas ?
- En quoi l’attitude de cet homme peut-elle m’inspirer ?
Ma prière
Seigneur, aide-moi à être prêt à aimer sans condition.
Jour 4
Je médite cette prière de Michel Quoist : Qui est l’autre ?
C’est celui que tu rencontres sur ta route.
Celui qui grandit, travaille, se réjouit ou pleure à côté de toi,
Celui qui aime ou qui hait à côté de toi,
Celui dont tu ne dis rien, dont tu ne penses rien,
parce que tu passes sans regarder et que tu ne l’as pas vu…
C’est celui avec qui tu collabores chaque jour
pour achever la création du monde.
C’est ton prochain,
celui que tu dois aimer de tout ton coeur,
de toutes tes forces,
de toute ton âme.
C’est celui qui te grandit,
c’est un cadeau d’amour du Christ.
C’est celui
par qui Dieu s’exprime,
par qui Dieu invite,
par qui Dieu enrichit,
par qui Dieu mesure notre amour…
Je relis les versets 36-37
Jésus n’émet aucun jugement sur la conduite de ces hommes. C’est à l’interlocuteur d’en tirer ses propres conclusions. Qu’est qui est frappant dans la réponse de l’homme de loi ?
Comment comprendre la réponse de Jésus ?
Ce texte face à ma vie
- Qui est mon prochain ?
- Pourquoi n’arrive-t-on pas toujours à être à l’écoute de ceux qui ont besoin de nous ?
- Quelles sont mes barrières pour approcher l’autre ?
- Suis-je prêt à être le prochain de l’autre ?
Ma prière à méditer
Une parabole rabbinique rapporte qu’un vieux maître demanda un jour à ses disciples quel signe concret pourrait déterminer avec précision le moment exact où la nuit se termine et où le jour commence.
- Quand on peut distinguer à distance un olivier d’un figuier ? demanda l’un deux.
- Non, ce n’est pas cela, répondit le rabbin.
- Quand on peut distinguer de loin une chèvre d’un mouton ?
- Non plus.
- Alors quand ?
- Quand, en regardant le visage de n’importe quel être humain, tu reconnais en lui ta sœur ou ton frère, c’est que le jour s’est déjà levé pour toi répondit le maître.
Jusque-là, dans ton cœur, c’est encore la nuit.